Union sacrée entre commerçants et artisans,

pour voir aussi grand que les Campagnes de l’Artois

N’en restera-t-il qu’une ? Les unions commerciales distillées sur le territoire sont appelées à se rassembler et à fusionner pour ne plus former qu’une entité unique embrassant les contours des Campagnes de l’Artois. Soit 96 communes. Avec la bénédiction de l’intercommunalité, et sous l’impulsion de plusieurs professionnels, l’Union commerciale des Campagnes de l’Artois a été portée sur les fonts baptismaux le 16 octobre.

 

Elle aspire maintenant à la communion. Circonscrite aux seuls périmètres avesnois et tincquois le temps de constituer son conseil d’administration, elle s’est pleinement ouverte depuis et a fait du pied lundi à l’Union commerciale d’Aubigny-en-Artois. L’avenir de cette dernière sera tranché courant janvier : « Deux membres ne sont plus là, il faudra soit recréer un nouveau bureau », soit acter sa dissolution, prévoit sa présidente Charlotte Caramiaux. « Être plus nombreux peut être une force mais il faut avoir les bons projets en commun », ajoute-t-elle.

« Faire avancer tout le monde dans le même sens »

« Ils vont pouvoir mener des actions communes, intensifier les relais entre eux », avance Michel Seroux, le président de la com de com en appui. À renfort d’ingénierie, entre autres, « on pourra les aider ». L’Union commerciale des Campagnes de l’Artois ambitionne de se développer sur les réseaux sociaux et sur le web, d’attirer de nouveaux adhérents – le président Maxime Foucart en espère une cinquantaine la première année –, de collaborer avec le club d’entreprises, d’organiser une grande foire et d’autres animations. « On a la volonté de faire avancer tout le monde dans le même sens, que ce soit à Duisans ou à Pas-en-Artois », soutient le vice-président Georges Ricart.

 

Qu’en pensent les commerçants ?

 

Caroline Déjardin, So Minima (Grand-Rullecourt). 

Elle a emménagé à Grand-Rullecourt cet été avec la casquette d’organisatrice d’intérieur, et l’intention d’en coiffer une seconde en mars dans l’équicoaching, à Sus-Saint-Léger. Avant même d’adhérer à l’union locale d’Avesnes-le-Comte, celle des Campagnes de l’Artois a vu le jour. « J’y ai adhéré lundi soir dans l’objectif de développer mon activité, favoriser les échanges, gagner en visibilité, augmenter le nombre de clients. » La professionnelle s’engage à trouver du temps pour faire vivre l’union, consciente que « tout est à faire », mais persuadée que « je peux apporter ma touche, des idées ». Elle souhaite que les portes soient ouvertes à l’ensemble des indépendants, et pas seulement aux commerçants et artisans.

Laurent Warnault, Double L (Aubigny-en-Artois). 

« Je n’ai qu’une seule envie, c’est d’y aller. » Le restaurateur, présent à l’assemblée, envisage d’y prendre sa carte et de rendre celle de l’Union commerciale d’Aubigny-en-Artois. « J’allais arrêter car il ne s’y passe plus rien depuis deux ans. On y est trop petit pour faire des actions. Il fallait que quelqu’un prenne la main » et il estime que les administrateurs de la nouvelle union l’ont fait. S’investir comme il le peut, il y est prêt. « Je veux bien donner du temps de bénévolat s’il y a des gens sérieux derrière, et je crois qu’il y en a », assure celui qui ne doute pas des retombées d’une si vaste union. « À Aubigny, on me connaît. Il faut montrer notre savoir-faire à droite, à gauche. »